La réforme des collèges 2016. Savoir se poser les bonnes questions.




Depuis Juillet 2012, il est question de refonder le système éducatif, prévoyant ainsi de repenser « le collège unique ». Le décret du 19 Mai 2015 en a fait une réalité. Un débat qui brûle sur toutes les lèvres, et pour cause, puisqu’il traite de notre avenir immédiat. Car les enfants représentent l’avenir ! Il est donc logique que la question de l’enseignement revête un caractère prioritaire.

 

Toutefois, s’il est vraisemblablement nécessaire de réformer le système éducatif, certains restent réticents. Les professeurs s’inquiètent, les parents s’interrogent… mais qu’en est-il des enfants, et plus particulièrement ceux se trouvant en échec scolaire ?

 

La promesse d’un programme plus lisible, plus compréhensible, en bref mieux adapté, promet d’être salvatrice pour la majorité des étudiants en difficulté. Mais alors que ce vent du renouveau, sensé balayer l’ignorance sur les plaines du savoir, a visiblement été pensé pour satisfaire le plus grand nombre, quid des derniers laissés pour compte, ces jeunes individus que la vie n’a pas épargnée : les handicapés, et plus particulièrement ceux dont les troubles demeurent silencieux et invisibles à l’œil non-aguerri.

 

Il n’est pas rare qu’un enseignant soit incapable de détecter une anomalie telle que la dyslexie ou la dyspraxie au sein d’une classe d’une trentaine d’élèves. Cette ignorance conduit bien souvent à des inégalités, des pertes de confiance en soi, et parfois même le désintéressement total du milieu scolaire. De telles entraves dans la France d’aujourd’hui devraient également être prises en compte. Il serait plus que bienvenue que cette réforme tant attendue s’occupe du cas de ces personnes en sensibilisant le corps enseignant face à ce réel problème qui n’a jamais été aussi actuel.

 

Si les élèves peuvent enfin jouir d’un accompagnement personnalisé comme l’évoque la réforme, il serait regrettable de rater un tel coche.

 

Il nous est possible de venir en aide à nos enfants, alors pourquoi ne pas le faire maintenant, tout en se posant les bonnes questions ?

Savoir différencier la construction de chaque individu, aménager leurs parcours en fonction de leurs moyens, et mettre en exergue ce qui fait la force de chacun : tels doivent être les maître-mots du changement sur le point d’opérer. Nous disposons tous d’un potentiel, d’une forme d’intelligence, qu’elle soit intellectuelle ou manuelle, verbale ou mathématique. Et chacun de ces enfants, un beau jour, deviendra grand.

 

Nicolet Jérémy, Dyspraxique, stagiaire à Coridys

La réforme des collèges 2016. Savoir se poser les bonnes questions.
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