La loi de 2005 reconnait pour la première fois la notion de handicap cognitif. Au delà de l’ampleur des troubles, il s’agit d’évaluer l’ampleur de leurs répercussions dans la vie quotidienne (la loi parle de limitation d’activités et de restrictions de participation).
Toute personne doit avoir accès aux droits fondamentaux : santé, éducation, formation, travail, ressources, … Or à l’heure actuelle, principalement par manque de connaissance des troubles cognitifs, de nombreux obstacles contribuent à l’inégalité des droits et des chances pour les personnes présentant ces types de troubles qui se retrouvent alors exclues à différents niveaux.
La notion de handicap cognitif désigne la situation de handicap qui touche les personnes souffrant de dysfonctionnements neuropsychologiques dont Coridys se préoccupe depuis sa création, défendant l’idée qu’une politique nationale doit prendre en compte l’ensemble de la population concernée.
Populations concernées :
Dans sa définition qui date de 2010 (voir ici) mais n’a toujours pas été rendue officielle auprès des MDPH, une classification est proposée :
- Les troubles cognitifs spécifiques développementaux (regroupant principalement les troubles plus connus sous le nom de « troubles spécifiques des apprentissages ») TDAH, dyslexie, dyspraxie, Dysphasie, mais également enfants intellectuellement précoces (présentant un fonctionnement cognitif « différent de la norme » également parfois en situation de handicap), certaines myopathies ….
- Les troubles envahissants du développement: Autisme, syndrome d’asperger
- Les troubles cognitifs acquis: traumatisés crâniens, accidents vasculaires cérébraux
- Les troubles cognitifs évolutifs de l’adulte: Alzheimer, sclérose en plaques , maladie de Parkinson.
Évaluer le handicap cognitif :
Les défaillances importantes sont appelées déficiences cognitives et la notion plus complexe de Handicap Cognitif intervient si les difficultés observées entraînent un désavantage.
Troubles de la mémoire, troubles de l’attention, troubles des fonctions exécutives, troubles du langage, troubles des praxies… sont ainsi à l’origine de difficultés sociales importantes : scolarité, insertion et réinsertion professionnelle, autonomie dans la vie quotidienne…
Pour une bonne évaluation de la situation de handicap, il conviendra de mieux comprendre :
- Les troubles (déficiences)
- Les limitations d’activité (la personne peut-elle faire telle ou telle activité ?).
- La restriction de participation (la personne fait-elle effectivement telle ou telle activité dans son environnement réel ?).
Si les répercussions se retrouvent de manière importante, fréquente, dans les différentes activités et environnements de la personne. On parlera de situation de handicap.
Compenser le handicap cognitif
La loi de 2005 prévoit, pour les personnes en situation de handicap, un droit à compensation.
Le numéro de « Réadaptation » sorti en novembre 2009, contient des articles de fond, des interviews et des témoignages.
Nous remercions beaucoup Jean SAVY, Rédacteur en Chef de cette revue, et Hélène DE COMPIEGNE, Rédactrice en Chef adjointe, de nous autoriser à mettre en ligne 4 articles qui devraient permettre de mieux faire comprendre le Handicap Cognitif.
Nous attirons votre attention sur le fait que ces articles ne peuvent être utilisés qu’à un usage personnel.
Il est possible de commander la revue.
Pour les troubles développementaux, la CNSA a publié deux guides : Les équipes des MDPH doivent maintenant s’appuyer sur ces guides.
- En Décembre 2014: « Guide d’appui pour l’élaboration de réponses aux besoins des personnes présentant des troubles spécifiques du langage, des praxies, de l’attention et des apprentissages« . TELECHARGER CE GUIDE !
- En Mai 2016: « Guide d’appui pour l’élaboration de réponses aux besoins des personnes présentant des troubles du spectre de l’autisme ». TELECHARGER CE GUIDE !
Nous vous invitons à diffuser ces guides d’une manière la plus large possible et vous appuyer dessus pour faire valoir leurs droits aux personnes présentant des troubles cognitifs.